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Université de Moncton - Shippagan

Table d'échanges d'expertises et d'expériences pédagogiques en formation à distance
ÉDITION 2000-2001

Jean-Guy Roy
Inscrit au Baccalauréat ès arts, concentration Sciences sociales
Université de Moncton - Campus de Shippagan
218, boulevard J.-D.-Gauthier
Shippagan (Nouveau-Brunswick)
E8S 1P6

Courriel : [email protected]
Site Web : http://www.cus.ca

Mise en contexte

Depuis 1995 l'expérience vécue par les apprenants en formation à distance s'est renouvelée.  Des exemples concrets seront présentés ici.  En fait, on fera référence à sept expériences de formation à distance vécues dans des domaines très divers, comme par exemple  pour des cours de français ou encore des cours touchant  des sujets tels : l'alcoologie et la toxicomanie.  Ces cours étaient tous donnés au niveau du baccalauréat.  Deux modes principaux de diffusion ont été utilisés lors de ces cours, soit la vidéo conférence et les cours télévisés.

Réflexions sur deux modes de diffusion…

De ces deux modes de diffusion, la vidéo conférence et les cours télévisés, ce sont les cours télévisés qui furent les plus appréciés.  En effet, la possibilité offerte à l'apprenant d'enregistrer les émissions pour un  visionnement à des moments choisis par celui-ci, et le fait de pouvoir conserver ces émissions sur vidéocassettes pour revisionnement, sont deux points importants dans l'appréciation de ce mode de diffusion.  Il est requis de souligner que ce mode de diffusion demande beaucoup de structure et de discipline à l'apprenant et ce tout au long des cours à suivre.  Il faut aussi préciser que dans le cadre des cours auxquels on fait référence, un simple  visionnement par l'apprenant n'était pas suffisant pour compléter avec succès les examens.  Des lectures demandant une forme de mémorisation sur les sujets présentés étaient aussi nécessaires.  Les nouveaux savoirs,  acquis dans le cadre des diffusions des émissions, n'étaient donc pas suffisants en soi, car pour préparer par exemple des résumés écrits il fallait aussi aller puiser à d'autres sources.

En 1995 la technologie supportant les  vidéos conférences n'était pas très avancée, ni très raffinée.  Aucun écran géant, une communication ponctuée de délais dans le temps, une qualité inégale de l'image ; cela amenait divers types de problématiques.  La  problématique la plus marquante touchait peut-être le manque de discipline ou le manque de sérieux dans le comportement même des étudiants.  Il faut dire que pour tout le monde, il s'agissait d'une première expérience  d'apprentissage à distance.  Mais il reste que la résultante de ces limitations  technologiques a même été jusqu'à favoriser, pour certains, l'abandon des études menant au certificat.  Le mode de diffusion, sans encadrement ni support direct, nuisait directement à l'intérêt des participants!

La technologie évolue...

Depuis 1995 la technologie s'est grandement améliorée.  On constate l'ajout d'écrans géants, l'accès  dans une même classe à plus d'un écran, l'ajustement des délais de diffusion de l'image (même si ce n'est pas encore instantanée comme à la télé publique), et une meilleure stabilité de l'image.  Aussi, la participation d'une technicienne sur place afin de faciliter les interventions est très appréciée.  Ces améliorations technologiques, jointes à la participation d'une technicienne et à la visite sur place de l'enseignant permettent de bonifier le  lien virtuel.  Ces améliorations favorisent une atmosphère qui fait en sorte que les imperfections passées du médium sont grandement minimisées.  L'attitude plus disciplinée et intéressée d'un groupe plus expérimenté d'apprenants fait également partie de la recette gagnante pour maintenir l'intérêt à une formation.  La qualité des moyens s'est donc beaucoup améliorée au fil du temps.

En conclusion...

Ce type de formation nous permet vraiment de minimiser les distances ; la distance physique, d'une part (dans certains cas 200 à 300 kilomètres de moins à faire pour chaque formation), et la distance interpersonnelle, en permettant une meilleure  communication entre les différents acteurs impliqués.  L'utilisation des ressources personnelles de l'apprenant permet aussi une meilleure discipline et favorise l'autonomie.  Une bonne préparation et un support pour aider notamment à composer avec les imperfections des technologies utilisées sont des facteurs de réussite importants.  On constate qu'il est possible de  proposer aujourd'hui une accessibilité à des formations à distance de grande qualité.  Au bilan, ces deux moyens utilisés en formation à distance, la vidéo conférence et les cours télévisés, sont des outils très efficaces pour permettre à un apprenant engagé dans sa démarche d'apprentissage  de réaliser une formation signifiante et de qualité.

 

Rapport

© 1998-2002 REFAD

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Mise à jour: 4/3/2002