Une mise en contexte
La présentation d'aujourd'hui portera sur mon expérience d'étudiant dans le cadre d'un cours à distance de deuxième cycle offert entièrement sur Internet par l'université de la Colombie Britannique.
Mon propos sera centré sur le point de vue de l'apprenant bien que j'occupe aussi un poste de gestion dans le domaine, à titre de directeur de l'Éducation permanente, du campus d'Edmundston de l'Université
de Moncton à Edmundston au Nouveau-Brunswick.
Réflexions sur l'apprentissage à distance
Quand on parle d'apprentissage à distance, on doit faire référence à l'utilisation des technologies. Il est question ici, par exemple, des serveurs, des plates-formes, des modems, des interfaces et
des logiciels qui doivent être offerts dans un environnement aussi convivial que possible. Dans le cas de l'université de la
Colombie Britannique on peut mentionner que c'est WebCT qui est privilégié. Ce type d'environnement propose à l'étudiant un parcours détaillé, du matériel pédagogique, des ressources en ligne et des outils techniques qui permettent de maximiser l'apprentissage par l'interactivité. L'interactivité est rendue possible par des groupes de diffusion et des groupes de discussion en mode asynchrone et aussi, en mode synchrone, par l'utilisation du clavardage (Chat). L'apprentissage à distance dans ce contexte est une très belle expérience. Le mode formation à distance offre, entre autre, à l'étudiant la possibilité de travailler aux moments choisis par celui-ci et ce sans se déplacer. En plus, l'étudiant a la possibilité d'échanger avec des sommités dans son domaine d'étude. Des présentations par ces personnes ressources de propos et de cas ainsi que les discussions et les échanges sur les problématiques abordées, procurent un enrichissement tangible qui contribue à l'apprentissage. L'interaction avec les pairs va également dans le même sens. De plus, une foule de ressources sont disponibles en ligne : bibliothèques, sites Internet et, il faut encore le souligner, les autres participants aussi. Étrangement, on constate que les autres participants apportent presque autant que l'implication dynamique du professeur. On observe donc une optimisation des apprentissages par les technologies combinées avec l'interaction qu'elles permettent.
Les avantages de l'asynchrone...
Nous pouvons aussi observer que les communications en mode asynchrone permettent à l'étudiant de réfléchir sur les propos, de « macérer » l'information, pour ensuite faire un passage à l'écrit, en mode
forum. Ce temps de réaction jumelé au fait qu'on doit structurer et écrire le fruit de notre travail favorise entre autre une meilleure rétention du savoir. L'expérience de cette façon de faire
semble extrêmement concluante à cet égard.
Les préalables...
Il
faut avoir certains préalables pour faire des cours sur Internet. Cela touche autant les équipements informatiques que les logiciels à utiliser, ne serait-ce qu'une capacité d'accéder facilement à des suites comme celle qui est offerte par Microsoft. Il faut aussi se familiariser avec l'environnement proposé par le cours : le plan du site Web, l'offre de cours, les lectures à faire, les travaux à compléter, les recherches... Cette exploration initiale doit être une expérience plaisante car elle donne, dans une certaine mesure, le ton à ce qui va se passer. C'est une belle occasion pour harmoniser « vie étudiante », «vie familiale» et « vie professionnelle ». Un équilibre doit être trouvé.
Est-il facile d'apprendre avec les technologies ?
D'une part l'exercice semble facile pour une grande majorité d'étudiants en ce qui concerne l'utilisation
des technologies. Ce qui paraît difficile, c'est le volume de travail demandé. Les technologies sont stimulantes et agréables tout en constituant une ressource incroyable d'échanges avec les autres participants. Elles permettent de naviguer plus facilement que jamais dans des parcours à géométrie variable. Il faut bien sûr que la technologie soit suffisamment stable, qu'elle ne nous laisse pas tomber en cours de route ; mais dans le cas présent, ça ne s'est jamais produit avec l'université de la Colombie Britannique. Il est aussi nécessaire de maîtriser certaines techno-compétences simples, comme envoyer un courriel, utiliser Internet et manipuler des documents transmis par Internet. Il faut aussi, et cela semble très important, aimer apprendre par soi-même et être prêt à lire quantité de documents.
Des offres multipliées...
De très nombreux acteurs en formation à distance proposent un grand nombre de programmes. L'abolition des frontières entre l'offre et la demande soulève bien sûr quelques inquiétudes. Il n'y a
qu'à voir, par exemple, ce qu'offre l'université de Phoenix. On y retrouve une banque imposante de formations créditées et non créditées. Cela amène à réfléchir par rapport au marché qui existe
actuellement. Par ailleurs, il est possible pour un étudiant à distance, même dans une communauté très éloignée des grands centres, d'accéder à la formation dont il a besoin et ce quand il en a
besoin. La grande question finalement, c'est qui offre quoi et dans quelle langue...
Mais là aussi, on peut y voir un avantage évident pour quelqu'un qui souhaiterait, par exemple, augmenter la maîtrise d'une langue seconde tout en demeurant dans son milieu de vie.
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