Depuis l'avènement des nouvelles technologies, l'enseignement
à distance en français au Canada évolue
rapidement et s'enrichit constamment de nouveaux programmes
de formation. Dans la conjoncture présente où
les rôles des enseignants et les méthodes d'enseignement
évoluent avec les nouvelles technologies de l'information
et de la communication (NTIC), la formation à distance
en français au Canada se transforme constamment afin
de répondre aux impératifs de l'économie
du savoir et aux besoins de la clientèle apprenante
qui désire de plus en plus accéder à
des programmes de formation ouverts et flexibles. Par exemple,
on exprimait dans un article publié dans Le Devoir
que la Télé-université enregistrait une
augmentation de 15 % de la fréquentation en 2001, et
ce phénomène était fortement lié
au développement des technologies de l'information
(Dufour, 2001). Est-ce que nous observons cette même
évolution de la formation à distance à
travers le Canada francophone?
Depuis quelques années, les chercheurs ont pris conscience
de l'importance de la formation en ligne et de la richesse
des possibilités en enseignement en ligne. Les acteurs
reconnaissent que la formation à distance est complémentaire
aux gammes de produits et services traditionnels des établissements
d'enseignement actuels. Certains auteurs, tels le Comité
consultatif pour l'apprentissage en ligne et le GreFum, disent
même que tout établissement qui souhaite prospérer
dans la nouvelle économie du savoir doit trouver des
moyens de rendre ses cours et programmes plus accessibles,
flexibles, moins dispendieux et attrayants aux yeux de l'apprenant
(CMEC, 2001) (GReFUM, 2001). Les établissements d'enseignement
publics et le milieu gouvernemental francophone peuvent-ils
suivre cette évolution rapide de la formation à
distance? Par exemple, le Consortium multimédia CESAM
a mené une étude sur l'impact des nouveaux médias
dans l'univers de l'éducation et de la formation et
selon lui, « aux États-Unis, une université
sur trois offre actuellement un enseignement en ligne, soit
1 680 établissements qui offrent quelque 54 000 cours
» (Lemieux, 2001). Quel est alors l'état de la
situation de la formation à distance en français
au Canada?
En 1999, le Réseau de l'enseignement francophone à
distance du Canada (REFAD) publie son premier profil de la
formation à distance en français au Canada.
Ce profil est une première du genre au niveau pancanadien
et répond alors à un besoin d'information concernant
les statistiques de fréquentation et de fonctionnement
des différents établissements dans le milieu
de la formation à distance en français. Étant
donné les progrès technologiques des dernières
années, le REFAD publie une deuxième édition
du profil. L'objectif du profil est de répertorier
le plus exhaustivement possible les activités décrivant
la formation à distance en français au Canada,
surtout au niveau des établissements d'enseignement
publics et dans le milieu gouvernemental. Les lecteurs, qu'ils
soient formateurs, enseignants, directeurs ou même futurs
étudiants apprécieront les diverses données
recensées auprès de plus de cinquante (50) établissements
offrant de la formation à distance en français
au pays.
L'édition 2002 du profil comporte trois parties. Tout
d'abord, nous définissons les termes « formation
à distance » pour situer le profil face aux autres
recherches dans le milieu. Ensuite, nous décrivons
notre méthodologie de recherche et nous y présentons
les résultats de notre enquête. Finalement, nous
soulignons les tendances de la formation à distance
par les partenariats et les réseaux pancanadiens développés
depuis l'année 1999-2000 auprès des établissements
d'enseignement publics, des ministères et des organismes
francophones du Canada.
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